GR34 en VTT

Je me suis proposé de parcourir une partie du GR34 en VTT, ou au moins de suivre le plus prés le chemin côtier.

Voila mon récit…

Voir aussi mon matos randonnée VTT

Jour 1 Samedi 10 juillet (env 56km)

Je suis parti de chez moi a 4h00 du matin (de la région parisienne)  avec objectif de laisser ma vieille voiture a Plouaret et de commencer le parcours en vélo.

A 6Km de Plouaret la voiture rend son âme. Boite de vitesse HS. Tant pis. Je continue sans elle. Je ne sais pas comment je vais rentrer mais pour l’instant mais le parcours en vélo est plus important. Je pars vers la cote en vélo pendant que le dépanneur embarque ma voiture, pour la casse surement.

Mon premier contact avec le GR34, a Saint Efflam plus tôt sympa, de la route simple. Je suis la route jusqu’au moment ou le GR quitte le chemin goudronné. Je me tiens à mon serrement et je suis le GR. Ha….  Je croirais quoi, une balade en foret ? Non, des escaliers, des barrières,  au revoir la promenade de dimanche, j’avance au pas, même pire, jusqu’à Kercoz et Locquirec. Je suis fatigue, visiblement le GR n’est pas fait pour le VTT. Au passage j’ai crevé une fois, j’ai arrache le câble de mon compteur de vitesse du vélo et j’ai perdu mes lunettes. Hmmmm … bad day. Au moins le temps est sympa.

Première nuit au Camping de la Baie Térénez.

Camping sympa, sans plus, position en borde de mère. Le seul bémol : pour la douche il faut un jeton d’environ 1€  pour 6 minutes. Pourquoi 6 minutes et non pas 5 ou 7 …. Autant dire que si vous aimez vous savonner prenez 2 jetons.

Jour 2 Dimanche 11 juillet (env 50km)

 

Dans la nuit il commence à pleuvoir.  Ma tente, oh quelle bonheur,  résiste. Même pas une goute.  Le problème c’est que la pluie va s’arrêter seulement après plus de 48h. A l’occasion ma serviette (voir ‘Ce que j’aurais du faire’)  qui était humide après la douche de la veille est complètement mouillé…. et elle restera jusqu’à la fin du séjour.

J’arrive à emballer mes affaires entre 2 goutes et c’est parti sous la pluie.

Je suis le chemin côtier au plus prés possible sauf à côte de Morlaix ou je continue à suivre la cote (D73). Une fois dans le golfe de Carantec je reprends le GR.

Je me rends compte a nouveau que le GR n’est pas forcement fait pour les vélos et en plus les communes se sont donne du mal à nous rappeler cela. Des barrières toutes les 500m.

La route est pourtant praticable en VTT.

Appart quelques minutes de soleil je passe ma journée sous la pluie.

Le soir un moment de replis au Camping Baie du Kernic. Le camping super sympa. Il ya même une piscine (couverte) et comme c’était un soir de grand arrivés j’ai pu participer au verre de bien venu autour d’une crêpe en regardant la finale de la coupe du Monde de foot. Et en plus des douches a volonté, tout ca pour 11 euros.

Jour 3 Lundi 12 juillet (env 50km)

Réveil âpres une nuit de flotte. Pas une goute dans ma tente. Yes !! (ca fait du bien de dormir au sec).  Je repars sous la pluie.

A nouveau je m’entête de suivre le GR mais la on passe dans du sable. Et le sable avec les engrainages du VTT ca fait pas bon ménage. Je suis oblige de quitter le GR. En plus j’ai besoin de l’huile.

Au bord d’un ruisseau j’arrive à laver correctement mon vélo et d’enlever tout le sable.

Je trouve un bidon, abandonné, plein d’huile de moteur. (Heureusement qu’il y a des gens qui jettent n’ importe où ce gendre des choses).  Je trouve une vieille bouteille en plastique de Coca que je remplis à moitie avec de l’huile (vive les déchets !!)

Je m’arrête au camping Medelan. Ce camping est un peux spécial. J’étais le seul, appart quelques mobil homes. Il est tenu par un anglais qui parle qu’anglais…. Voila un peux nos échanges (a peux prés …) :

– Bonjour, je peux poser ma tente.

– Yes. Welcome

– Euh … je parle le français.

– Never mind…. Put it where you want.

Bref je l’ai mis ou j’ai voulu. Un peut le système D. Pour la douche il faut trouver le chauffe-eau, pour lecourant électrique oublie. Le prix sympa aussi : 3€.

Pas de papiers demandés à l’arrivé, pas de questions : Tu fais comme tu le sens.

Jour 4 Mardi 13 juillet (env 45Km)

La nuit il continue à pleuvoir. Mais le matin le soleil rayonne.

Je suis le GR jusqu’à Perroz et j’emprunte le passage par Paluden. La route est parfaitement praticable en vélo. La je quitte le GR et je prends la nationale du au fait qu’une forte interdiction pour les VTT est au niveau des signalisations. D’ailleurs la carte IGN montre un trajet assez escarpé.

A Saint-Antoine je rejoins mon vieil ami le GR et je le laisse plus jusqu’à Treglonou. De Treglonou je suis la D34 jusqu’à la Valée des Moulins. Ehh .. la fatigue commence a se ressentir.

Ensuite je suis fidèlement le GR, en évitant quand même les plages a cause du sable.

Je passe la nuit dans le camping « Les Dunes » à Prospoder qui, d’ailleurs ne se trouve plus a l’endroit indiqué sur la carte. Il a été déménagé au niveau du village de vacance un peux plus haut dans la ville.

Dans le camping je trouve deux randonneuses qui font la route, en vélo, dans l’autre sens. J’en profit pour échanger sr le trajetet aussi pour leur donner mes cartes IGN et la vieille bouteille de Coca avec de l’huile de moteur (noblesse oblige).

Jour 5 Mercredi 14 juillet (env. 45Km)

Mon dernier  jour. Grasse mat. La nuit comme d’habitude il a plu, mais bon à ce stade on s’en fout. Par contre une belle journée en perspective.

Je suis le GR jusqu’à Lanildut et ensuite je prends les départementales en direction de l’aéroport de Brest ou une voiture de location m’attende : l’assurance de rapatriement vu que ma voiture est HS.

Épilogue.

1. A plus de 70%  le GR est parfaitement praticable en VTT. Oui, je peux être critiquable pour le faitd’avoir d’outrepassé les interdictions, mais je ne les comprends pas. Un randonneur en VTT a le même esprit qu’un a pied : découvrir, vivre de moments forts, admirer la nature, respect des autres etc. L’énergie mise en place pour interdire les VTT sur le GR nuit des fois même au randonneur à pied. J’ai trouvé un passage si serré que même une personne avec un sac à dos ne peut pas passer : d’ailleurs devant moi il y avait un groupe des scouts en train de démonter la clôture pour pouvoir passer avec leurs sacs.

2. J’ai eu pas mal de pluie. Si le sac a dos et la tente sont au sec du reste on s’en fout. Le bonhomme sèche vite. Et si ce n’est pas la flotte c’est la transpiration … donc mouille de toute manière.

3. On ma demandé si je ne vais pas m’ennuyer seul. Au début je disais que je ne vais pas avoir le temps vu que je vais pédaler tout le temps. La vérité est que j’ai pensé. J’ai beaucoup pensé à de choses a laquelle on ne pense jamais en ville ou dans la vie de tous les jours. Jai pensé a mon enfance, je  me suis rappelle mes jouets, de mes anciens amis ; j’ai pensé a mes parents et a mes grand parents, a mon premier confesseur, a mon rôle de père, mari, ami ; a la personne que je voulais être quand j’était gosse. Ca ma fait du bien. Je crois qu’on ne peut pas arriver à parcourir sa vie de cette manière dans le train-train de tous les jours. On na pas le temps et la condition psychique pour le faire.je crois que seulement la solitude, un grand malheur et la prière nous amènent à nous regarder de manière de l’extérieur : « La solitude est bonne aux grands esprits et mauvaise aux petits. La solitude trouble les cerveaux qu’elle n’illumine pas. [Victor Hugo] »

La totalité de l’album photo est http://www.flickr.com/photos/slot51/